Benoît Hamon PS: le rassemblement à gauche s'arrête aux Radicaux de gauche !» Le message a le mérite d'être clair.

Publié le par PRG

Hamon : «Sarkozy se fait
le relais des choix du Vatican»
Le Figaro.fr,le 12 septembre 2008

Le député européen socialiste, chef de file de l'aile gauche du PS, était l'invité vendredi soir du Talk Orange-Le Figaro.

Actualité du jour oblige, Benoît Hamon revient sur la visite de quatre jours du Pape en France et sur les propos de Nicolas Sarkozy, qui a déclaré vendredi à la mi-journée que ce «serait une folie» et «une faute contre la culture et contre la pensée» de se priver des religions dans le débat public. Réplique immédiate du député européen PS, invité vendredi soir du Talk Orange-Le Figaro : «C'est dans la continuité de sa conviction qui se résume en une phrase, lors de son discours de Latran : «l'instituteur ne remplacera jamais le curé ou le pasteur». C'est une rupture nouvelle. S'il avait été au bout de son raisonnement, il aurait aussi cité les rabbins. Il considère donc qu'il y a une hiérarchie entre les religions.» Benoît Hamon n'hésite d'ailleurs pas à aller plus loin, en affirmant que «Nicolas Sarkozy se fait le relais des choix du Vatican».

Interrogé ensuite sur la situation compliquée au Parti socialiste, en panne d'idées et de leader à deux mois du congrès de Reims, il balaie d'un revers de main un sondage OpinionWay pour Le Figaro montrant qu'Olivier Besancenot (16%) et François Bayrou (15%) apparaissent comme les meilleurs opposants à Sarkozy, selon les Français, loin devant Bertrand Delanoë (8%). Dur pour le PS ? «C'est quand même ce parti qui a mis une raclée à l'UMP aux municipales ! Après, Besancenot fait bien son boulot, il est au front sur les hôpitaux, les délocalisations… Et le PS est concentré sur son nombril, parle très peu aux Français», s'inquiète-t-il toutefois.

Benoît Hamon exclut néanmoins l'hypothèse d'un PS scindé en deux pôles, l'un social-démocrate, l'autre «contestataire». «C'est quoi un pôle contestataire ? Le problème est qu'on a une extrême gauche qui juge impossible de rassembler un pôle de gauche avec le Parti socialiste.» Le député européen ne veut pas non plus entendre parler d'un «contrat de gouvernement» avec François Bayrou, comme le proposait Vincent Peillon. «Ce n'est pas un débat d'actualité. L'objectif de Bayrou est diviser le PS, pour qu'il soit faible et qu'il passe devant nous à la prochaine élection présidentielle. Peillon est très minoritaire et Royal l'a même contredit. Si demain, par miracle, Bayrou passait à gauche, on discuterait. Mais aujourd'hui, le rassemblement à gauche s'arrête aux Radicaux de gauche !» Le message a le mérité d'être clair.

Publié dans article sur le PRG

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article