Ça cogite sur le nom du parti de Besancenot, Alternative pour une gauche indépendante et radicale?
Paris Match le 14 Novembre 2008
Entre Agir, «Alternative pour une gauche indépendante et radicale», Pac, «Parti de l’alternative au capitalisme» ou Grife (avec un seul F!) pour «Groupement révolutionnaire féministe et écologiste», les militants de l’actuel Nouveau parti anticapitaliste (NPA) sont loin d’avoir tranché. Les quelque 240 propositions formulées sont à l’image de ceux qui construisent le mouvement. Féministe, altermondialiste, écologiste, révolutionnaire, chacun souhaite que son combat figure dans le sigle. Dans ce brouhaha, beaucoup parmi les les 40 représentants des comitaux locaux du NPA prônent le maintien du nom actuel qui commence à se populariser et à s’installer dans les médias.
D’autres argumentent : «Un “nouveau” parti ne le reste jamais très longtemps», observe Aurélien, 25 ans, professeur d’histoire et délégué du comité Paris 13 Nord. Il défend «Agir», un «nom qui fait référence à nos luttes», mais craint l’effet d’inertie, «qu’on s’habitue au nom NPA alors que, lorsqu’il est apparu, il ne convenait à personne». «Les mots sont chargés de sens et d’histoire, nous entrons sur un terrain miné», souligne un autre militant. «Notre nom se doit de refléter ce que nous représentons, insiste Yvan Lemaître, membre de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) et de la direction provisoire du NPA. Mais nous ne sommes pas mûrs pour ce débat puisque notre contenu n’est pas encore clairement établi.» En affirmant prudemment : «Je ne prends pas partie», le porte-parole de la LCR Olivier Besancenot a, quant à lui, opté pour la solution de facilité.