Le Parti radical de gauche prêt à lancer ses listes
La différence entre le Parti socialiste et les radicaux de gauche ? « Nous, on s'aime ! », s'amuse Patrick Molinoz, délégué général du Parti radical de gauche (PRG). « On est complémentaire, répond plus sérieusement Saliha Ayadi, conseillère régionale de Haute-Marne et ancienne candidate aux législatives dans la deuxième circonscription de l'Aube. Sur la laïcité, sur la défense d'un certain nombre de principes démocratiques, on a des positions très forte. » « On a aussi été les premiers à s'ouvrir à la diversité. On a été des précurseurs », ajoute Marc Bauland, le président de la fédération départementale de l'Aube, qui voit le PRG « à l'avant-garde du PS ». Le programme du PRG est d'ailleurs baptisé La gauche moderne. Présenté en 2006, il est en cours de rénovation et l'assemblée régionale du PRG, qui s'est tenue ce samedi à Troyes, y a apporté sa contribution. « On est plus droit sur certaines questions, plus à gauche même que le Parti socialiste, mais on est plus serein dans l'acceptation de l'économie de marché », résume Patrick Molinoz.
Forts de leurs convictions, mais toujours un peu dans l'ombre du grand frère socialiste - la majorité régionale est une majorité PS-PRG -, les radicaux sont tentés de donner plus de lisibilité à leurs idées. « Pour les régionales, on réfléchit, mais on veut être en capacité de proposer une liste de progrès ouverte à la société civile », expliquent Marc Bauland et Saliha Ayadi, tout en reconnaissant que le travail fait par
Au niveau national, où il va falloir trancher pour les prochaines élections européennes, l'analyse est la même. « La question sera : est-ce qu'on retrouve des partenaires qui partagent suffisamment de points communs ou pas ? », résume Patrick Molinoz qui, élu de Côte-d'Or, est également président national de l'Association des élus de la gauche radicale. Le PRG est très attaché à l'Europe qu'il veut plus fédérale, plus sociale, plus intégrée et plus démocratique. « Notre position sur l'Europe ne changera pas. Celle du PS n'est pas arrêtée. On ne peut pas se prononcer. Mais on a de vraies convergences sur l'Europe avec le Modem comme avec une partie du PS », assure-t-il, en laissant la porte ouverte à toutes les alliances. Et de résumer la stratégie du PRG : « On veut être en ordre de marche. Prêts à faire des listes. Mais ce n'est nullement une attaque, nous voulons simplement que la présence radicale soit une réalité. »