Direction du PS: dix jours pour apaiser les tensions et lancer la campagne

Publié le par PRG

PARIS, 2 mars 2009 (AFP) - La direction du PS qui, avant le vote des militants le 12 mars, a dix jours pour aplanir les tensions nées de la composition des listes pour les européennes, se montre "totalement confiante" sur l'issue de cette consultation et veut vite passer à la campagne électorale.

Alors que le PS a présenté samedi les listes validées par le Conseil national, certains mécontentements ont surgi pour contester ces candidatures, pesées au trébuchet des résultats du Congrès de Reims.

Le parachutage d'eurodéputés sortants - le royaliste Vincent Peillon dans le Sud-est, le fabiusien Henri Weber vers le Centre -, la candidature de la députée Aurélie Filippetti (Est), l'éviction de sortants comme Gilles Savary, Jean-Paul Denanot ou André Laignel, ont fait grincer des dents et provoqué la zizanie au sein des courants de Bertrand Delanoë et Ségolène Royal.

"700 candidatures pour 142 places et 20 à 24 éligibles. Imaginez l'effet portillon!", lance un dirigeant du parti pour qui "la seule façon de s'en sortir, c'était que les courants s'impliquent et fassent la police".

Mais ces mécontentements sont "limités", assure à l'AFP le député François Lamy, lieutenant de Martine Aubry, qui n'a "pas d'inquiétudes sur le vote".

L'élu de l'Essonne se dit convaincu que "les soubresauts vont s'apaiser très vite, ça se passe toujours comme ça pour les déçus". Il fait valoir que le texte d'orientation a été adopté à "l'unanimité moins une voix" et "les listes à 93% par le Conseil national, composé des courants mais aussi des Fédérations".

Le PS va "affiner" ses listes "dans les deux jours", en raison du retrait de quatre candidats: Safia Otokore et Pierre Pribetich (Est), Bernard Soulage (Ouest), Marie-Madeleine Miallot (Centre), tous en position non éligible.

Mais en dehors de ces ajustements, il n'est pas question de revoir les copies d'ici au 12 mars.

Les militants voteront donc dans chacune des 8 grandes régions.

Dans le Sud-est, où Vincent Peillon dirige la liste au grand dam du maire de Lyon Gérard Collomb, "il ne devrait pas y avoir de problèmes", prédit un fin connaisseur du PS, grâce aux Bouches-du-Rhône, tenues par le royaliste Jean-Noël Guerini (6-7.000 cartes).

Pas de problème non plus dans le Nord-Ouest, où les proches de Martine Aubry tiennent le Nord/Pas-de-Calais, et dans le Sud-Ouest, où le "hollandais" Kader Arif mène la liste.

En revanche, d'autres militants pourraient se montrer plus rétifs.

Dans le Centre tout le Limousin (4.000 cartes) va se mobiliser pour Jean-Paul Denanot, delanoïste sortant, évincé de la liste. Mais l'Auvergne, plutôt fabiusienne, votera pour Henri Weber.

Dans l'Est, des réticences sont prévisibles, Pierre Moscovici prenant ses distances avec la motion A (Delanoë). Mais François Rebsamen en Côte-d'Or et Arnaud Montebourg en Saône-et-Loire tiennent bien leurs cartes.

Dans l'Ouest, où la liste est menée par Bernadette Vergnaud, sortante royaliste, les Bretons mécontents "peuvent faire une grosse minorité".

Après "le temps des déceptions, on va passer à la campagne du PS, avec un Comité de campagne monté mardi", indique M. Lamy, avec notamment comme porte-parole Vincent Peillon et Harlem Désir

"Tous les socialistes auront à coeur de faire le meilleur score possible nationalement et dans leurs régions", souligne M. Lamy.

Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national à l'international, a annoncé lundi que, le 24 avril, toutes les têtes de listes européennes du Parti socialiste européen (PSE) se retrouveraient à Lille. "Martine sera partout", promet le député de Paris.

Publié dans dépêche PS

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S
On fait des listes indépendantes alors ? On manque d'informations....
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P
<br /> Les informations viendront à travers la presse.<br /> NK<br /> <br /> <br />
S
8 tetes de liste pour le PRG/ CHRISTIANE TAUBIRA                                         SYLVIA PINEL                                         CATHERINE LALUMIERE                                         ODETTE BRUNET LECHENAULT                                         EMILE ZUCCARELLI                                         GERARD CHARASSE                                         ANDRE SAINJON                                         JEAN MICHEL BAYLET
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S
Et le PRG, que faisons nous alors ? J'ai bien qu'une fois de plus, nous brillions par notre absence !!!
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