Comment se prépare le prochain remaniement, un radical de gauche pressenti!

Publié le par PRG

Les départs annoncés de Michel Barnier et Rachida Dati constituent un casse-tête pour Nicolas Sarkozy.

Le Figaro le 10 Avril 2009

« ILS NE PENSENT plus qu'à ça ! Ils sont tétanisés ! », soupire un conseiller élyséen à propos des ministres du gouvernement. Le remaniement gouvernemental annoncé est dans toutes les têtes, bien sûr. Dans un mois, le 6 ou le 7 mai, Michel Barnier aura quitté le ministère de l'Agriculture pour animer à plein-temps la campagne de l'UMP pour les européennes. La date de départ de Rachida Dati, qui sera son numéro deux sur la liste en Ile-de-France, est plus incertaine. L'intéressée, qui a lancé une grande campagne d'adieux dans les médias, aurait fait part de son souhait de quitter le plus vite possible la Chancellerie. Mais Nicolas Sarkozy veut encore se donner du temps avant de trouver un successeur à la ministre de la Justice. « Une chose après l'autre », répète le chef de l'État ces jours-ci à ses visiteurs. Outre qu'il ne dit rien de ses intentions, il laisse entendre que rien n'est arrêté et que le remaniement est loin d'être sa priorité du moment.

La piste centriste semble privilégiée pour remplacer Michel Barnier. En premier choix, on évoque le nom de Michel Mercier, président du groupe centriste au Sénat, et toujours trésorier du MoDem de François Bayrou. Si le choix est fait d'une promotion à l'intérieur du gouvernement, c'est le secrétaire d'État Luc Chatel qui tient la corde. D'autres ministres sont candidats : Hubert Falco, Alain Marleix, et Nadine Morano - qui est, de son propre aveu, candidate à tous les postes ministériels.

 

L'ouverture restera de saison

 

Les choses se compliquent pour la Place Vendôme. Xavier Darcos est le plus motivé, mais cela oblige le président à lui trouver un remplaçant au ministère de l'Éducation nationale, poste ô combien sensible. L'hypothèse d'une nomination de Christine Lagarde n'est plus d'actualité. Jean-Louis Borloo, qui nie officiellement toute candidature, pourrait être partant pour un « superministère de l'Intelligence », dit-on de source gouvernementale.

Nicolas Sarkozy pourrait aussi puiser dans le vivier des poids lourds de la majorité, et demander à Alain Juppé, qui s'est déclaré disponible pour « aider » le président, de revenir au ministère du Développement durable qu'il a occupé un mois, en mai 2007. Le retour de Philippe Séguin semble plus compliqué (lire ci-dessous). Pour calmer les spéculations, le premier ministre confie à propos du remaniement qu'il « ne faut pas s'attendre à quelque chose de spectaculaire ».

Le chef de l'État pourrait profiter de ce remaniement pour introduire du sang neuf dans un gouvernement dont les ministres disent qu'ils sont « fatigués » après deux ans de réformes menées tambour battant. Certains sont fragilisés : Christine Albanel, Christine Boutin, Yves Jégo, Roger Karoutchi.

L'ouverture restera de saison. Le nom de l'ancien ministre socialiste Claude Allègre revient souvent. Le directeur de Sciences Po Richard Descoings, à qui le président a déjà confié une mission sur les lycées, pourrait être promu. L'Élysée songe aussi à remercier les Radicaux de gauche pour leur soutien à la réforme constitutionnelle. Le député corse Paul Giacobbi fait partie des possibles entrants. Sa nomination permettrait de préparer un changement d'alliance dans l'île de Beauté.

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