Mai... certains l'aiment chaud

La mobilisation s'annonce importante vendredi pour la traditionnelle manifestation du 1er mai. Les huit syndicats (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC, FSU, Unsa et Solidaires) sont main dans la main pour appeler « salariés du privé et du public, chômeur et retraités à manifester ».
Une première ! A Dijon, le rendez-vous est fixé à 10 h 30, place de la Libération. A Montbard, le rassemblement est prévu à 10 heures, place du 8 mai.
Prolongement des 29 janvier et 19 mars
Seront également sur le pont des partis de gauche. A l'instar du PRG(*). Son président départemental, Patrick Molinoz, appelle, dans un communiqué, les adhérents de Côte-d'Or à rejoindre les cortèges et réaffirme « son engagement en faveur d'une politique de solidarité nationale qui tienne compte avant tout de la situation de nos concitoyens les plus fragilisés ». Et déjà se pose la suite à donner à la mobilisation syndicale qui, rappelons-le, a débuté le 29 janvier (suite à des revendications du 5 janvier) avant de se prolonger le 19 mars où 12 000 (selon la police) et 18 000 à 20 000 personnes (selon les syndicats) s'étaient rassemblées dans les rues de Dijon. Dont beaucoup du secteur privé.
Une journée de grève dans les cartons ?
Du côté de Force ouvrière (FO), par exemple, il n'est pas question d'en rester là. Le syndicat propose d'organiser une « grande grève » public-privé de 24 heures après le 1er mai. Les autres organisations suivront-elles ? « Les manifestations ne suffiront pas à faire céder le gouvernement », déclare Gilbert Marpeaux, secrétaire général de l'UD FO de Côte-d'Or. « Notamment sur les points importants comme l'augmentation du pouvoir d'achat des salariés ou le blocage des licenciements ».
Les huit syndicats se retrouveront le 4 mai « pour débattre des objectifs, des modalités et du calendrier des prochaines initiatives », indique une déclaration commune publiée lundi. « Vue la situation actuelle, une date courant mai devrait être arrêtée assez rapidement », s'avance Gilbert Marpeaux. Pour revenir à la mobilisation de vendredi : « elle n'est pas facile à estimer », précise le syndicaliste. « C'est un grand week-end de trois jours, ce n'est pas toujours simple de mobiliser. Nous avons néanmoins quelques indications : les gens qui n'ont pas pu faire la grève le 29 janvier ou le 19 mars, car ils sont dans de très petites entreprises, devraient être là... »
Verdict vendredi dans la rue. En France, 280 rassemblements sont prévus.
C. B.
(*) Parti radical de gauche.