Le PRG relancé à la Réunion
Le Parti Radical de Gauche relancé à La Réunion
Le 8 Mai 2009 Clicanoo.com
20 ans après, le plus vieux mouvement politique français (né en 1901) retrouve un nouveau souffle chez nous, à l’initiative de Guy Ratane-Dufour.
À La Réunion, Guy Ratane-Dufour est connu pour avoir fondé le MGER, tenu le poste de secrétaire général des Verts, avant de faire partie de l’Alliance. Originaire de Paris, il a passé son enfance dans le sud-ouest, à Cahors précisément, où Maurice Faure (illustre figure du PRG) a dirigé la mairie pendant longtemps. Depuis que l’écologie est à la sauce de tous les partis, Guy Ratane-Dufour est revenu chez les Radicaux. “Je me croyais seul radical de gauche à La Réunion, jusqu’au jour où notre tutelle nationale m’a indiqué qu’il y avait quelques adhérents sur l’île. Je me suis rapproché d’eux et ensemble nous avons décidé de créer la section locale.”
En attendant les régionales
En fait il s’agit d’une relance, véritablement, puisque les radicaux occupaient le paysage politique réunionnais il y a une vingtaine d’années, et Jean-Michel Baylet (actuel président du PRG national) qu’il a rencontré la semaine dernière, s’est félicité de la relance de cette antenne réunionnaise. Il faut savoir que le PRG est actuellement le troisième parti de gauche par le nombre de ses élus et de ses militants. Dans les DOM, Christiane Taubira, en est une emblématique représentante. “La terre réunionnaise est une terre radicale, car on y retrouve tous les idéaux des radicaux de gauche, à savoir le vivre ensemble, l’humanisme, le mélange des cultures et des peuples, tout ce qui caractérise cette île. L’idée radicale est de vivre tous ensemble, sans frontières. Je trouve étonnant que personne n’ait développé ces idéaux plus tôt,” soutient Guy Ratane-Dufour. Pour l’heure, les Radicaux de gauche à La Réunion constituent un noyau de 25 personnes. “On n’a pas encore fait de campagne pour mobiliser des militants.” Chaque chose en son temps. Dans les mois qui viennent, le PRG Réunion va parler d’Europe, évidemment. “Être radical, c’est être pro-européen. Nous sommes pour les États-Unis d’Europe,” rappelle Guy Ratane-Dufour. Mais pour autant, le mouvement ne cherche pas une place au parlement de Strasbourg. Du moins pas dans l’immédiat. Puis viendra le temps de se lancer sur les régionales pour mars de l’année prochaine. “Là dessus, nous ferons des propositions pour une gauche plus humaine. Moins béni oui-oui. Une gauche responsable et humaniste et, ainsi, faire renaître l’idée même de la République.”
A. J.