Nos élus radicaux dans le Gers: un pacte face à la crise

Publié le par PRG

Sud Ouest le 27 décembre 2008
L'image a valeur de symbole. Côte à côte, Philippe Martin et l'un de ses plus farouches opposants au Conseil général, Aymeri de Montesquiou, ont travaillé à la même table, hier matin durant une heure et demie, cosignant au final un texte commun avec Gisèle Biémouret et Raymond Vall. Les campagnes des cantonales et sénatoriales semblent à des années lumières. Les parlementaires socialistes et radicaux gersois ont choisi de se liguer face à la crise. Ils sont les premiers à dégainer un plan de relance de l'économie départementale.

Leur « cahier de doléances », appelé Mémorandum, sera sur le bureau de Patrick Devedjian, le tout nouveau ministre chargé de la mise en oeuvre du plan de relance, dès les premières heures de l'année prochaine. En pleine période des fêtes, les députés et sénateurs du Gers devancent ainsi de quelques jours le projet de loi de finances rectificative pour 2009.

Les routes, combat n° 1

En gros, le gouvernement prévoit d'investir dans une dizaine de projets publics par département à hauteur de 4 milliards d'euros. « Nous soutenons cette démarche et souhaitons qu'elle profite à notre département. Ensemble, nous avons donc dressé une liste de dossiers qui nous paraissent cruciaux pour l'avenir du Gers », annonce Philippe Martin, le député PS.

Au menu, quatre pages et une quinzaine de propositions. Les itinéraires routiers (voir par ailleurs), la RN 21 et la RN 124, ces deux serpents de mer, sont évidemment en première ligne. « Nous avons raté l'infrastructure routière il y a vingt ans, livre Aymeri de Montesquiou. On ne veut pas faire la même erreur. Voilà pourquoi nous allons travailler ensemble. » Le sénateur du Parti radical a d'ores et déjà obtenu de son patron, Jean-Louis Borloo, en milieu d'année, l'assurance de crédits pour le tronçon Auch-Aubiet. Dans leur missive, les parlementaires espèrent la fin du chantier pour 2011.

Autre voeu lié aux transports, la régénération du réseau ferré et le raccordement d'Auch à la gare d'Agen. « Dans le cas de liaisons fret et transport de voyageurs, le Département pourrait être acteur dans la perspective d'une liaison entre Agen et Saragosse. Ce serait un atout formidable », explique le sénateur PRG Raymond Vall.

Par ce Mémorandum, les parlementaires gersois sont en tout cas les premiers, en France, à annoncer clairement qu'ils veulent leur part du gâteau national. Mais la réunion de travail, hier matin, n'était qu'une première étape. « Le gouvernement prévoit d'investir 4 milliards d'euros pour l'ensemble du territoire français. Cela annonce une belle bagarre avec les autres départements », livre Raymond Vall. Désormais, il va falloir faire vivre le texte commun et courtiser en haut-lieu. Pour que les projets aboutissent.

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