Européennes: Le PRG résolu à ne pas être présent partout

Publié le par PRG

 La Croix le 31 Mars 2009

A gauche, les petits partis désertent les élections européennes Le PRG s’est résolu à ne pas être présent partout et le MRC de Chevènement ne se présente nulle part A l’extrême gauche, c’est le trop-plein. Pour les prochaines européennes, les listes du Front de gauche, constituées par le PCF et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon, devront en effet affronter la concurrence du NPA d’Olivier
Besancenot et de Lutte ouvrière.




La droite fait le plein, avec les amis de Philippe de Villiers comme ceux de Nicolas Dupont-Aignan déjà partis en campagne pour rappeler leur existence et cultiver leur autonomie. Que se passe-t-il, en revanche, à gauche, chez les « petits » partis ? Le Parti radical de gauche a, en effet, décidé de ne pas présenter de listes partout en France et pourrait n’être présent qu’en Île-de-France. Le MRC de Jean-Pierre Chevènement a lui décidé de bouder totalement le scrutin. Tout comme le petit mouvement des Alternatifs, dont les militants consultés par vote interne ont préféré ne pas se lancer dans la bataille. Si on n’est pas implanté partout, alors cela devient impossible d’obtenir des scores honorables. » Au-delà de leur positionnement très différent, le point commun de ces trois formations est d’avoir exploré la possibilité d’accord avec d’autres partis plus puissants. En vain. Le MRC n’est pas parvenu à s’entendre sur le fond avec le Front de gauche, butant sur la place de la nation ou la politique de l’immigration. Le PRG, lui, n’a pas obtenu les deux places éligibles qu’il réclamait au PS. Les Alternatifs, eux, ont hésité à se lier au Front de gauche ou au NPA. Faute d’accords, tous ont préféré jeter l’éponge plutôt que de risquer un score ridiculement bas. Le mode de scrutin, il est vrai, n’est pas franchement clément pour les petites formations avec ses huit grandes régions disparates. « Cela favorises outrageusement les grands partis car si on n’est pas implanté partout, comme c’est notre cas, alors cela devient impossible d’obtenir des scores honorables », s’offusque Élisabeth Boyer, vice-présidente du PRG. En 2004, les trois listes présentées par le PRG avaient ainsi plafonné à 1,5 %. Loin du seuil de 3 % nécessaire pour obtenir le remboursement par l’État des frais de campagne.« Partir seul aux européennes, aurait été financièrement coûteux et politiquement hasardeux », reconnaît ainsi George Sarre, chargé des relations extérieures au MRC. Alors, même si la question européenne a été à l’origine de la rupture avec le PS et de la création de leur parti, les chevènementistes ne veulent pas tenter le diable. « Tout nous pousse à participer à la campagne… sauf les contingences », soupire l’ancien ministre. Pris entre le désir d’exister et la crainte d’un score trop décevant, les deux petits partis de l’ex-gauche plurielle se sont donc résolus, comme à la présidentielle de 2002, à ne pas partir sous leur propre bannière. Au risque de voir leur influence politique se réduire encore un peu plus. « En temps de crise, cette élection n’est pas au coeur des préoccupations des Français», tente de se rassurer Élisabeth Boyer. « Même si nous ne présentons pas de candidats, nos idées restent plus que jamais d’actualité », renchérit crânement George Sarre.

Publié dans article sur le PRG

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article