Réaction de Jean-Michel BAYLET à propos du dossier EDVIGE

Publié le par PRG

PARIS, 9 septembre 2008 (AFP) - Réactions mardi dans la classe politique au décret créant le fichier de renseignement Edvige:

 

- Dominique de Villepin (UMP), ancien Premier ministre et ancien ministre de l'Intérieur : "Ce que je pense c'est que le décret est mal rédigé. En tout cas, en ce qui concerne les données personnelles c'est manifeste. Il faudrait préciser les choses de façon à éviter que tout Français ait le sentiment qu'il peut être fiché dans des conditions qui ne sont pas acceptables".

"Il faut revoir le texte, mieux le rédiger, mieux le préciser et puis apporter toutes garanties et toutes les exigences de contrôle qui sont nécessaires". (RMC)

 

- Delphine Batho, secrétaire nationale du PS chargée de la sécurité : "Les déclarations récentes de Michèle Alliot-Marie et de Rama Yade confirment qu'après avoir défendu obstinément le fichier Edvige, le gouvernement est de plus en plus gêné et ne sait pas comment trouver une sortie, face à la mobilisation citoyenne qui ne cesse de prendre de l'ampleur".

"Si le gouvernement est sincère dans sa volonté de dialogue, il doit retirer les décrets sur le fichier Edvige et organiser un grand débat parlementaire débouchant sur l'adoption d'une loi sur les fichiers de renseignement". (communiqué)

 

- Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche, se dit "inquiet de la mise en place du fichier Edvige qui ouvre la porte au fichage systématique de la population. Les inscriptions abusives dans de nombreux fichiers déjà existants, et les conséquences fâcheuses qu'elles peuvent avoir pour nos concitoyens, justifient les inquiétudes qui s'expriment autour du fichier Edvige, surtout que celles et ceux qui y seront inscrits n'en seront pas avertis se trouvant de fait privés de leur droit d'accès et de rectification par manque d'information." (communiqué)

 

- Yves Jégo, secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer, a dénoncé "le surréalisme du débat autour du fichier Edvige. D'abord, parce que ce fichier existe depuis 1991 et que personne, y compris les gouvernements de gauche, ne l'ont remis en cause. Ensuite, parce que la critique de son extension au mineur est une négation totale de l'évolution de la société qui voit aujourd'hui, comme dans ma commune (Montereau, Seine-et-Marne) des jeunes de 14 ans devenir des incendiaires à répétition par jeu. Enfin, parce que sa création est soumise à l'avis de la CNIL et du Conseil d'Etat, premiers défenseurs des libertés." (communiqué)

 

- Frédéric Lefebvre, un des porte-parole de l'UMP, a réagi à la suggestion d'un "droit à l'oubli" dans le fichier pour les mineurs, faite par la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie: "Attention de ne pas appauvrir les moyens des forces de l'ordre. Le droit à l'oubli, oui, mais il faut bien réfléchir qui on vise. Si c'est quelqu'un qui a simplement troublé l'ordre public, le fait qu'il y ait le droit à l'oubli au bout d'un certain temps, cela me paraît intelligent. Si quelqu'un a été condamné à la justice pour des faits graves et qu'il est mineur, moi je suis pour qu'il n'y ait aucun droit à l'oubli et qu'il soit dans le fichier". (RMC)

 

- Noël Mamère, député Verts, a présenté Edvige comme "une manière de criminaliser une partie de notre jeunesse". "Une évolution extrêmement dangereuse (en raison) des progrès de l'informatique et du numérique" permettant les "croisements de fichiers". Le problème de la délinquance, on le résoudra le jour la République ira dans tous les quartiers, le jour où l'on donnera la priorité à la formation, à l'insertion et à l'enseignement". (France Info)

 

- Marielle de Sarnez, vice-présidente du MoDem : "Je souhaite vraiment que ce décret soit annulé. Il y a une régression que je ne peux pas accepter". "D'un seul clic, chacun des membres du gouvernement, chacun de ceux qui sont à l'Elysée pourront consulter la fiche de renseignements sur quelqu'un". (BFM)

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