Les dirigeants du PS, du PCF et des Verts ont posé samedi le premier acte de la construction d'un projet politique commun en vue des présidentielles, mais où est passé le PRG?
AFP le 13 septembre 2008.
Les dirigeants du Parti socialiste, du PCF et des Verts ont posé samedi ce qu'ils ont présenté comme le premier acte de la construction d'un projet politique commun en vue des échéances électorales de 2012.
Le socialiste François Hollande, la communiste Marie-George Buffet et l'écologiste Cécile Duflot ont profité de la tribune de la fête de l'Humanité, près de Paris, pour relancer le projet d'union "durable" de la gauche de gouvernement.
"C'est un premier acte et c'est un acte important. Nous avons pour perspective de gouverner ensemble", a déclaré le dirigeant socialiste à l'issue d'une réunion des trois leaders de gauche.
Refusant de parler d'une "gauche plurielle bis", formule datant du gouvernement Jospin de 1997-2002 qui a laissé de mauvais souvenirs aux communistes, tous trois ont précisé que le nom de ce rassemblement restait à inventer.
"C'est la gauche qui gagne, c'est la gauche qui veut changer ce qu'elle était et qui veut changer la vie des Français", a expliqué François Hollande.
Les trois dirigeants ont assuré que cette démarche se poursuivrait au-delà des congrès respectifs des trois formations, qui se tiendront tous avant la fin de l'année.
"On a l'obligation de travailler à ce projet commun", a souligné Cécile Duflot.
Marie-George Buffet, qui aura trois mois, d'ici au 34e congrès du PCF, pour convaincre les militants du bien-fondé de cette forme de retour dans le giron du PS, a insisté sur la nécessité de travailler au préalable sur le fond.
Dans l'esprit du PCF, a-t-elle souligné, il n'est pas question de "reproduire la gauche plurielle" qui s'était soldée par l'échec du socialiste Lionel Jospin à l'élection présidentielle de 2002. "Il ne faut pas reproduire les mêmes erreurs", a-t-elle insisté.
SÉMINAIRE SANS CAMÉRAS
Outre la réactivation du "comité de riposte" de la gauche, qui se réunira tous les mois, les trois responsables ont prévu des rencontres régulières pour aborder "les sujets difficiles".
Ils vont ainsi organiser prochainement un séminaire "sans caméras, ni téléphones portables", lequel sera prolongé par un forum de réflexion commune courant octobre.
François Hollande, Marie-George Buffet et Cécile Duflot ont souligné que leur démarche concernait les partis aspirant à "participer aux responsabilités", excluant de fait le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire Olivier Besancenot.
Présent lui aussi à la fête de l'Humanité, ce dernier s'est efforcé de minimiser les tensions avec la direction du Parti communiste et a réitéré son appel à "faire lutte commune" contre la politique de Nicolas Sarkozy.
Il a estimé que les discussions entre les dirigeants de la gauche de gouvernement n'empêchaient pas des actions et des campagnes communes sur des sujets précis, comme le projet de privatisation de la Poste.
"Moi, je n'ai pas de difficultés avec Olivier Besancenot, le projet écologique est au moins aussi radical que celui du nouveau parti anticapitaliste", a dit Cécile Duflot.
La secrétaire nationale des Verts a cependant estimé que le porte-parole de la LCR refusait de "mettre les mains dans le cambouis" et d'aborder "les questions de fond", comme celle d'une participation gouvernementale.
"Ce que nous voulons, c'est construire une gauche qui soit respectueuse de l'identité de chacun mais qui soit durable", a insisté François Hollande.
Gérard Bon, édité par Thierry Lévêque
Les dirigeants du Parti socialiste, du PCF et des Verts ont posé samedi ce qu'ils ont présenté comme le premier acte de la construction d'un projet politique commun en vue des échéances électorales de 2012.
Le socialiste François Hollande, la communiste Marie-George Buffet et l'écologiste Cécile Duflot ont profité de la tribune de la fête de l'Humanité, près de Paris, pour relancer le projet d'union "durable" de la gauche de gouvernement.
"C'est un premier acte et c'est un acte important. Nous avons pour perspective de gouverner ensemble", a déclaré le dirigeant socialiste à l'issue d'une réunion des trois leaders de gauche.
Refusant de parler d'une "gauche plurielle bis", formule datant du gouvernement Jospin de 1997-2002 qui a laissé de mauvais souvenirs aux communistes, tous trois ont précisé que le nom de ce rassemblement restait à inventer.
"C'est la gauche qui gagne, c'est la gauche qui veut changer ce qu'elle était et qui veut changer la vie des Français", a expliqué François Hollande.
Les trois dirigeants ont assuré que cette démarche se poursuivrait au-delà des congrès respectifs des trois formations, qui se tiendront tous avant la fin de l'année.
"On a l'obligation de travailler à ce projet commun", a souligné Cécile Duflot.
Marie-George Buffet, qui aura trois mois, d'ici au 34e congrès du PCF, pour convaincre les militants du bien-fondé de cette forme de retour dans le giron du PS, a insisté sur la nécessité de travailler au préalable sur le fond.
Dans l'esprit du PCF, a-t-elle souligné, il n'est pas question de "reproduire la gauche plurielle" qui s'était soldée par l'échec du socialiste Lionel Jospin à l'élection présidentielle de 2002. "Il ne faut pas reproduire les mêmes erreurs", a-t-elle insisté.
SÉMINAIRE SANS CAMÉRAS
Outre la réactivation du "comité de riposte" de la gauche, qui se réunira tous les mois, les trois responsables ont prévu des rencontres régulières pour aborder "les sujets difficiles".
Ils vont ainsi organiser prochainement un séminaire "sans caméras, ni téléphones portables", lequel sera prolongé par un forum de réflexion commune courant octobre.
François Hollande, Marie-George Buffet et Cécile Duflot ont souligné que leur démarche concernait les partis aspirant à "participer aux responsabilités", excluant de fait le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire Olivier Besancenot.
Présent lui aussi à la fête de l'Humanité, ce dernier s'est efforcé de minimiser les tensions avec la direction du Parti communiste et a réitéré son appel à "faire lutte commune" contre la politique de Nicolas Sarkozy.
Il a estimé que les discussions entre les dirigeants de la gauche de gouvernement n'empêchaient pas des actions et des campagnes communes sur des sujets précis, comme le projet de privatisation de la Poste.
"Moi, je n'ai pas de difficultés avec Olivier Besancenot, le projet écologique est au moins aussi radical que celui du nouveau parti anticapitaliste", a dit Cécile Duflot.
La secrétaire nationale des Verts a cependant estimé que le porte-parole de la LCR refusait de "mettre les mains dans le cambouis" et d'aborder "les questions de fond", comme celle d'une participation gouvernementale.
"Ce que nous voulons, c'est construire une gauche qui soit respectueuse de l'identité de chacun mais qui soit durable", a insisté François Hollande.
Gérard Bon, édité par Thierry Lévêque