Le maire PRG de Château-Thierry ordonne la fermeture d'une école

Publié le par PRG

L'Express le 5 Mai 2009

Arguant du "principe de précaution", Jacques Krabal, le maire de Château-Thierry dans l'Aisne, fait fermer temporairement une école située à proximité d'une antenne-relais.

Par Laurène Rimondi (source AFP)

Alors que

le débat autour de la dangerosité des ondes de téléphonie mobile continue de faire rage, les mesures entreprises contre l'implantation des antennes-relais se succèdent. Cette fois, c'est à l'encontre d'Orange que Jacques Krabal, le maire de Château-Thierry (Aisne), a décidé de "taper sur la table pour se faire entendre". L'élu PRG (Parti radical de gauche) a en effet ordonné par arrêté municipal la fermeture temporaire d'une école maternelle et primaire qui se situait à proximité d'une antenne nouvellement installée, évoquant le principe de précaution.

L'opérateur Orange avait obtenu de la municipalité "une autorisation d'exploitation à une distance de 98 mètres par rapport à l'école, alors que dans les faits, elle se situe à 68 mètres", a expliqué Jacques Krabal, qui précise ne pas être "technophobe". Des négociations ont ensuite été menées pendant plusieurs semaines, afin de déplacer l'antenne ou faire cesser son exploitation. Aucun compromis n'a toutefois été conclu, selon le maire. S'appuyant sur "le principe de précaution inscrit dans la Constitution ainsi que sur une "recommandation européenne qui prévoit qu'à moins de 100 mètres d'une antenne-relais, il ne peut pas y avoir une école ou une crèche", Jacques Krabal a alors pris la décision de fermer temporairement l'école. Les 180 élèves ont ensuite été répartis dans les autres écoles de la ville.

De son côté, le porte-parole d'Orange s'est déclaré "assez surpris de la décision du maire", soulignant qu'il n'existait "aucune réglementation nationale ou européenne évoquant une obligation de distance minimale" entre une antenne-relais et une école. Rappelant également que, selon une étude de l'OMS, il "n'existe aucun élément scientifique sur les effets nocifs" des ondes émises par les antennes, l'opérateur de téléphonie mobile a également fait remarquer l'obligation légale de couverture du territoire à laquelle il est tenu par le gouvernement. Orange a ajouté regretter "la dramatisation de cet événement, d'autant plus qu'il y a des discussions au niveau national pour éclairer le débat" autour des antennes-relais.

Le deuxième volet de
la table ronde nommée "Fréquences, santé et environnement" , qui a débuté le 23 avril, se tient en effet demain, mercredi 6 mai. Sous l'égide de la ministre de la Santé Roselyne Bachelot, ainsi que des secrétaires d'État Nathalie Kosciusko-Morizet, chargée de l'Économie numérique, et Chantal Jouanno, à l'Environnement, les intervenants ont pour mission de débattre autour de la nocivité des ondes émises par la téléphonie mobile. Sujet sur lequel ni les scientifiques, ni les associations ne parviennent à s'accorder. Roselyne Bachelot avait, lors de la première réunion , évoqué la possibilité de suspendre l'implantation des antennes, tant qu'aucun compromis ne serait conclu.

Récemment,
Bouygues et SFR ont été condamnés par décision de justice à démonter chacun de ces dispositifs, respectivement les 4 et 16 février, en région Rhône-Alpes et dans le Vaucluse. À la suite de cela, l'association de défense des riverains Robin des toits avait multiplié les recours contre les trois opérateurs, déposant le 30 mars cinq nouvelles assignations visant à faire déplacer des antennes.

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