Européennes: coup d’envoi de la campagne officielle

Publié le par PRG

Libération le 25 Mai 2009

Après la clôture du dépôt des listes vendredi, la course aux 72 sièges d’eurodéputés a officiellement démarré ce lundi. Clips télévisés, affichage public, listes dans les starting-blocks. Décryptage des 13 derniers jours de campagne.
Prêts, feu, partez! Alors que la campagne pour les élections européennes n’a jusqu’à présent guère enflammé les foules, celle officielle vient tout juste de démarrer, ce lundi à minuit et doit s’achever le samedi 6 juin, veille du scrutin, à minuit. Sauf dans les trois départements et quatre collectivités d’outre-mer, où elle prendra fin un jour plus tôt, le vote étant avancé.

Quelles sont les listes sur la ligne de départ?

Quelque 161 listes ont été dénombrées par le ministère de l’Intérieur qui doit les officialiser ce lundi en fin d’après-midi. Soit un nombre légèrement inférieur au scrutin de 2004 qui avait vu concourir 168 listes. Sur les huit eurorégions, l’Ile-de-France détient le record avec 28 listes -autant qu’en 2004 - contre 11 pour l’outre-mer.

Les partis tels que l’UMP, le PS, le Modem, le FN, LO, le NPA sont présents alors qu’à gauche, le PRG et le MRC manquent à l’appel. Des coalitions spécialement formées pour les européennes sont aussi en lice: Libertas avec Philippe de Villiers et Frédéric Nihous, le Front de gauche qui regroupe le PCF, le PG et Gauche unitaire et Europe Ecologie, qui va de José Bové aux amis de Nicolas Hulot en passant par les Verts. On trouve aussi des mouvements tels que l’Alliance écologiste indépendante d’Antoine Waechter, Europe, Démocratie, Espéranto, l’Union des gens, l’Alliance royale, le Rassemblement pour l’initiative citoyenne ou encore La voix de la Bretagne en Europe.

Quelles sont les règles du jeu pour la campagne audiovisuelle?

Outre les panneaux électoraux des 36 686 communes qui vont se couvrir d'affiches des listes en compétition, la télévision publique va diffuser, jusqu’au 6 juin, les spots des partis.

Deux heures sont mises à la disposition des formations représentées par des groupes parlementaires: 20 minutes chacune, divisée en dix modules courts et deux plus longs. Le Modem a accédé de justesse à cette catégorie, grâce au feu vert du groupe centriste au Sénat. Paradoxe: le PRG (radicaux de gauche), qui ne présente pas de candidats, dispose tout de même de ses 20 minutes.

Les autres partis auxquels sont rattachées des listes dans au moins cinq circonscriptions - soit 17 formations en tout - se partagent une heure. et chacun a droit à deux modules (1minute 15 et 2 minutes 17). Le NPA a qualifié samedi ce découpage de «belle arnaque», dénonçant «l’avantage démesuré donné aux partis institutionnels» alors que les listes du parti d’Olivier Besancenot comme celles d’Europe Ecologie, notamment, «sont ainsi réduites à la portion congrue».

A quoi ressemblent les clips des partis?

Le PS a opté pour un clip court «très dynamique et très moderne», selon le parti, qui donne la parole à «des Français de toutes origines disant l’Europe qu’ils souhaitent». Puis, Martine Aubry entre en scène pour décliner des propositions-phares «en expliquant l’Europe qu’on veut».

La campagne de l’UMP se veut «humaine, moderne, pédagogique» et même «émouvante», utilisant la technique du «lipdub» - la voix d’un orateur est mimée par plusieurs personnes -. Allié à l’UMP, le Nouveau Centre ouvre le bal lundi. Une femme née en 1979, année des premières élections européennes, racontera 30 ans de construction de l’UE, mêlant histoire récente et parcours personnel.

Europe-Ecologie, qui n’avait pas lésiné sur les vidéos décalées et chansons en play-back sur Internet, mettra en scène ses têtes de liste dans un mélange de BD et d’animation 3D, sur fond de... «musique bio».

Pour le NPA, Olivier Besancenot s’adressera aux électeurs face caméra sur fond de ville, avec des «images de mobilisations». Son clip long présentera les sept têtes de liste, aux côtés du porte-parole, pour «dire ce que c’est d’être anticapitaliste».

Au Front de gauche, la communiste Marie-George Buffet, le leader du PG Jean-Luc Mélenchon et l’ex-NPA Christian Picquet (Gauche unitaire), réunis sur fond blanc, se relaieront pour égréner leurs «propositions en rupture avec le libéralisme».

Jean-Marie Le Pen, le président du FN, «sera debout devant un fond bleu, rien d’autre, pour que le message ne soit pas perturbé».

Nathalie Arthaud, nouvelle porte-parole de Lutte ouvrière clamera, sur un fond rouge, que «ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise».

Le mouvement Libertas de Philippe de Villiers montrera cinq petits clips thématiques: délocalisations, fromages, vins...

Publié dans article sur le PRG

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