Réforme des collectivités : une réforme poujadiste et démagogique selon Jean-Michel Baylet président du PRG

Publié le par PRG

La Gazette des communes
Le 23 Juillet

La première secrétaire du Parti socialiste Martine Aubry a accusé le 23 juillet le gouvernement d'effectuer une "manipulation électorale" à travers la réforme des collectivités.

Le gouvernement "fait une grande réforme qui mélange tout et qui surtout change le mode d'élection pour pouvoir obtenir, par une manipulation électorale, un succès dans les zones qu'il n'obtient pas dans la réalité", a-t-elle déclaré sur RTL après avoir rencontré la veille sur le sujet le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux et son secrétaire d'Etat Alain Marleix.
"Très franchement, j'ai compris que c'est la poursuite de la mainmise que le président de la République veut mettre sur tous les pouvoirs, sur la justice, sur le CSA, sur l'opposition", a-t-elle poursuivi.

"Aujourd'hui, ce qui achoppe, ce sont les collectivités locales, parce que la gauche les gère et que je crois que les Français sont contents de voir les TER qui se développent, les cars scolaires qui arrivent à l'heure, les personnes âgées que l'on peut recevoir dans les maisons de retraite".

"L'avenir de notre pays"
La réforme que propose le gouvernement est "loin de moderniser notre pays", alors que le PS est favorable à une réforme "pour conforter les régions et les métropoles qui préparent l'avenir et organisent le territoire et conforter les conseils généraux et les communes qui font de la proximité", a-t-elle ajouté.
Les collectivités locales sont "l'avenir de notre pays", a-t-elle jugé, en soulignant qu'elles apportaient aux Français "des services de proximité mieux que quand l'Etat le faisait". "Elles sont aussi capables d'entraîner le développement économique, l'emploi, le développement durable de nos villes", a insisté Martine Aubry, qui craint que "tout ça risque d'être cassé pour des raisons électoralistes".

Pour la première secrétaire, cette réforme "va de pair" avec le redécoupage électoral du gouvernement. "Aujourd'hui, a-t-elle affirmé, le conseil d'Etat va nous dire ce qu'il pense des modifications menées par Alain Marleix qui entraînent 40 circonscriptions législatives en moins pour la gauche, ce qui fait que la gauche devra avoir 52 % des voix si elles veut avoir la majorité à l'Assemblée nationale".

Recentralisation
Par ailleurs, le président du Parti radical de gauche (PRG), Jean-Michel Baylet, a estimé le même jour que le projet de réforme territoriale du gouvernement constituait "un coup d'arrêt" à la décentralisation.
"Politiquement, cette réforme vise à une recentralisation", affirme-t-il dans une interview au JDD.fr.

"On porte atteinte à l'autonomie des collectivités, un principe pourtant inscrit dans la Constitution depuis 2004, en cassant leur droit sacré de fixer et prélever l'impôt", a-t-il ajouté, qualifiant cette situation d'"anticonstitutionnelle".
Pour Jean-Michel Baylet, la réforme "part surtout d'un très mauvais sentiment, poujadiste et démagogique consistant à montrer les élus du doigt".

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