Mélenchon et le PCF veulent faire "front commun" pour les européennes

Publié le par PRG

PARIS, 18 novembre 2008 (AFP) - La secrétaire nationale du PCF Marie-George Buffet et le sénateur Jean-Luc Mélenchon, qui vient de quitter avec fracas le PS pour former un nouveau parti, ont annoncé mardi vouloir constituer un "front commun" aux élections européennes de 2009.

"C'est la première nouvelle souriante de la semaine et peut-être même de la quinzaine pour les gens de gauche, qui, depuis le week-end dernier, avaient un peu le moral dans les chaussettes", a déclaré M. Mélenchon lors d'une conférence de presse à l'Assemblée aux côtés de Mme Buffet et de plusieurs élus.

La formation de M. Mélenchon, le Parti de Gauche, a commencé à discuter avec le PCF à la constitution de listes communes afin de monter un "front commun contre l'Europe du Traité de Lisbonne", a ajouté le sénateur.

"Nous voulons créer de l'espoir pour ceux qui voient que la gauche est en crise et qui veulent s'en sortir", a déclaré pour sa part Marie-George Buffet. "Nous commençons le travail, et peut-être d'autres voudront-ils se joindre à cette belle aventure".

Jean-Luc Mélenchon a affirmé vouloir également discuter avec le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot, le Mouvement républicain et citoyen (MRC) de Jean-Pierre Chevènement et les Alternatifs (altermondialistes).

"On m'a dit que le NPA mous avait déjà claqué la porte au nez, mais moi je n'ai pas vu ça", a affirmé le sénateur.

Olivier Besancenot avait eu des propos très critiques à l'égard de la nouvelle formation, accusant ses fondateurs de vouloir créer "une sorte de nouveau Parti socialiste". "Nous attendons de voir l'ampleur de leur rupture, mais la musique que nous entendons déjà c'est qu'ils veulent défendre les intérêts historiques du PS", avait-il dit.

M. Mélenchon et le député socialiste Marc Dolez ont claqué la porte du PS après la victoire de la motion Royal lors du vote des militants en vue du récent congrès de Reims.

Ils avaient estimé que les principaux textes partagaient le même "fond" en voulant constituer un "parti de centre-gauche". Le score "respectable" (19%) de la gauche du parti, représentée par Benoît Hamon, ne pesait pas assez lourd pour ouvrir des perspectives, selon eux.

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